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Cette semaine, nous reprenons les billets dédiés aux Tintin avec des images tirées de L’oreille cassée (1937).
Je m’excuse par avance de la taille réduite de ce papier par rapport à ceux, habituels, du mercredi: je me retrouve dans l’incapacité de numériser les albums postérieurs à celui-ci. C’est pour cela qu’un seul album est mis à l’honneur aujourd’hui et que je me verrai peut-être dans l’obligation de reporter la série des billets dédiés à Tintin, probablement après les vacances du blog, en septembre.
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L’oreille cassée
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Un couple très bien mis vêtu pour se rendre au musée : manteau à col (ou écharpe) de fourrure, escarpins noirs et petit chapeau très années 30 pour elle ; Chesterfield droit, souliers bruns à bouts droits, raie sur le côté, Fedora à la main et fines lunettes pour lui.
Notez également l’uniforme du gardien de musée, bien plus seyant que les costumes de ville noirs qu’arborent les surveillants des musées de nos jours. Ils donnent l’impression d’être des videurs de boîtes de nuit.
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Tintin, son éternel complet à knickerbockers et son imperméable. Comme dans Tintin en Amérique, ses chaussettes sont…noires !
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Une belle mise pour la ville, entre décontraction et labeur: large manteau à martingale, pantalon sans revers, Fedora. Les lunettes rondes sont du plus bel effet. Notez la persistance des guêtres due au fait que ce vieil homme est né dans la deuxième moitié du XIXème siècle.
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Le reporter du Petit XXème est toujours à la recherche d’aventures et d’enquêtes comme dans cette vignette.
Outre les chaussettes, Tintin a hérité de ses aventures en Amérique son imperméable et sa casquette plate qui apparaît pour la première fois sur la tête des gangsters de Chicago. Cette fois, ce n’est plus un mac mais un trench-coat un peu particulier: il n’a en effet pas de parties amovibles couvrant les épaules ni d’épaulettes, héritages de son origine militaire. Il a revanche un boutonnage croisé et une ceinture.
Pour rappel, l’imperméable de Tintin était à boutonnage simple dans les épisodes précédents, sous patte (au Congo) puis boutonnage apparent et ceinturé (en Amérique).
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Voilà une preuve que l’on ne trouverait plus de nos jours. Il faut désormais pouvoir identifier les suspects grâce à des morceaux de polyester ou d’acrylique.
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La fameuse scène où le personnage corpulent se fait traiter de « Grrrros plein d’soupe » par le perroquet.
Ce monsieur ventru porte d’ailleurs très bien son costume malgré sa bonhomie, à l’instar du héros éponyme des téléfilms d’Hercules Poirot. Notons également une bien belle pipe courbée, une canne et un Fedora, comme le passant de droite. La mise est pour sa part bien plus originale, avec des spectator shoes noires et blanches, un pantalon vert impérial, un chesterfield noir et une écharpe rose à motifs.
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L’étourdi va bien entendu oublier son parapluie.
L’étrangeté de la mise attire l’attention: un manteau bleu céruléen et…à fourrure, tandis que l’homme se promène en bras de chemises. Notez, là encore, la présence de guêtres, à moins que ce ne soient des bottines Balmoral à boutons.
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Tintin en bras de chemise et cravate sombre, tandis que son interlocuteur fume une belle pipe droite billiard. Il arbore un manteau croisé plutôt difforme avec un col et des crans difficiles à cerner. L’écharpe enroulée jusqu’au cou, il tient une casquette de tweed gris, peut-être du Donegal.
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Tintin victime d’un chauffard ! La scène semble très actuelle.
Le gentilhomme de gauche est vêtu pour la ville: chesterfield noir, pantalon à rayures grises, noires et blanches, écharpe rouge sombre à motifs, melon noir, gants jaune moutarde (peut-être en pecari) et lunettes fines. Le passant de droite porte pour sa part un beau croisé à revers à pointe et aux anglaises légèrement décollées des contre-anglaises. Notez également une belle moustache en brosse (comme les Dupont(d) et nombre de personnages présentés aujourd’hui) ainsi que des lorgnons et un pork-pie sur le crâne.
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Une scène assez désopilante que ces deux vieillards aux barbes plus que fournies, le notable et le chauffeur, qui s’apprêtent à partir dans cette auto des années 1910. Celui de droite semble porter un manteau en astrakan tandis que le second arbore un uniforme de chauffeur: manteau à col et poignets de velours, casquette et lunettes de conduite.
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A l’image de Rastapopoulos, les « méchants » sont souvent bien vêtus dans les aventures de Tintin. Visez ceux-là: costume croisé gris (avec des crans, encore une fois, dont le dessin est trop imprécis et laisse croire à un cran sport) et un complet brun porté avec des souliers bicolores.
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Les « méchants » en pleine action sur le pont d’un paquebot, protégés par des imperméables au col relevé, une casquette et un feutre. Notez, comme toutes les tenues précédentes, que la présence des revers aux pantalons n’a pas été oubliée par Hergé.
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La mise de gauche est assez réussie, avec une chemise rose pâle et une cravate à fines rayures club. Parfait sur un paquebot ! Autre détail remarquable: le col cassé avec l’uniforme d’officier de bord.
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Un inconnu fort bien vêtu pour une contrée tropicale: costume blanc à martingale en laine froide ou lin, panama.
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Superbe gilet croisé que voici. Toutefois, Hergé semble avoir oublié de dessiner son revers. La veste, quant à elle, est un curieux croisement entre veste de costume et manteau (avec la longueur d’un covert-coat).
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Un homme très bien vêtu en morning wear complet accompagné de guêtres aux souliers et d’un porte-documents. Le chauffeur est lui aussi bien mis avec son uniforme croisé, ses gants blancs et sa casquette.
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Un vieux monsieur au bouc travaillé que l’on croirait tyrolien, vêtu d’un manteau (qui, hormis les manches raglan et les revers aux poignets, ressemble à un Loden) et d’un chapeau de pluie, tous deux verts. Notez, là encore, la présence d’un chauffeur tenant la portière de l’auto. Superbe !
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Une bien belle auto dans la pampa.
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Un propriétaire terrien fort bien vêtu, avec un costume couleur crème bien ajusté malgré son embonpoint, et un cigarillo aux lèvres.
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Une belle pipe courbe à la bouche de ce monsieur tandis que Tintin arbore son sempiternel complet brun.
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Le domestique de ce monsieur Goldwood est décidément très bien mis avec une dinner jacket, un gilet et nœud papillon en coton marcella et chemise blanche à plastron amidonné et poignets mousquetaires. Seul hic : les souliers bruns !